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Pourquoi en parler ?

Une vie amoureuse et sexuelle constitue un facteur important d’épanouissement et d’équilibre pour chacun.

Pour les personnes en situation de handicap aussi.

Mais leurs besoins et attentes ont été longtemps ignorés voire niés :

  • « une personne polyhandicapée n’a pas de sexualité »,
  • « une personne déficiente intellectuelle ne doit pas avoir d’enfant »,
  • « une personne autiste n’a pas d’autre sexualité que la masturbation »…

La lutte contre le sida, contre des atteintes aux droits et l’évolution des mentalités ont permis de renouveler le débat sur ces sujets à partir des années 90.

Les droits des personnes vulnérables ont été réaffirmés par la loi de 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale et la loi de 2005 pour l’égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Par exemple :

  • le droit à une vie privée,
  • le droit à l’intimité,
  • le droit à choisir ses relations,
  • le droit à avoir une éducation sexuelle adaptée …

La possibilité d’accéder à une vie amoureuse et sexuelle pour les personnes en situation de handicap est aujourd’hui plus facilement admise.

Les interdictions générales au sein des institutions ont tendance à se raréfier.

Les familles sont plus ouvertes sur le sujet voire en demande d’aide. Les personnes handicapées elles-mêmes se font davantage entendre.

La multiplication des journées d’étude, des colloques, des formations, des publications témoigne d’une ouverture sur le sujet.

Pour autant, les obstacles demeurent et nombre de personnes handicapées n’accèdent pas à une vie amoureuse et sexuelle à laquelle elles aspirent.

Les freins sont multiples, souvent liés à :

  • Un manque d’informations
  • Des difficultés d’exercice des droits
  • Des inquiétudes en termes de responsabilité (comment s’assurer du consentement de la personne ?)
  • Une insuffisance de formations des professionnels qui ne sont pas assez préparés et rencontrent des difficultés entravant cette liberté (parfois inconsciemment) …

De nombreuses interrogations pratiques, éthiques, cliniques et juridiques subsistent :

  • « J’ai une tutelle : ai-je le droit de me marier ? »,
  • « Quel risque je cours si une résidente tombe enceinte ? »,
  • « Comment aborder le sujet avec mon fils ? »,
  • « Comment aider sans être intrusif ? »,
  • « C’est bizarre comment il s’y prend pour séduire ! »
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